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SON DYNAMISME CULTUREL

LES ARTISANTS DU VIADUC PILIERS DU DYNAMISME CULTUREL

Lors d’un week-end de décembre 2015, nous sommes allées à la rencontre de ceux qui font vivre l’artisanat à Paris : les artisans et artistes du Viaduc des Arts. Bien que quelques d’entre eux n’ont pas souhaité nous répondre, c’est face à des personnes ouvertes et accueillantes que nous avons pu poser nos questions. Celles-ci brèves et ouvertes ont permis d’aboutir à plusieurs conclusions et de se rapprocher au plus près du dynamisme culturel et économique de la Coulée Verte.

Bien que plusieurs corps de métiers composent le Viaduc, on retrouve chez chacun une certaine homogénéité de "visions métier" et une certaine solidarité dans la pratique de leur métier. Solidarité notamment au travers de la création d’une association : L’Association du Viaduc des Arts. Mais la réelle question est de savoir si la Coulée Verte apporte au Viaduc des Arts un certain dynamisme ?

Malgrès le fait que les avis soient partagés, tous sont d’accords pour dire que la Coulée Verte a largement participé au changement de quartier et de population. Patrick Audouard d’Avirez, tapissier-décorateur de la boutique Home Intra Design, nous a fait part de son témoignage en temps « qu’enfant » du quartier « moi je prenais étant gamin le train à Gare de Lyon, et le premier ilot de drogue à Paris est ce qu’on appelait l’ilot Chalon (…) c’était noir ici, c’était complètement pourri ici, c’était un garage le Viaduc » Aujourd’hui, ils s’entendent pour dire que l’image du quartier du douzième correspond parfaitement à celle du Viaduc car elle y réunit convivialité, simplicité et diversité. D’après eux, ce changement de population dû à la Coulée Verte n’est pas terminé car elle se « boboise » et s’enrichit. En résumé, la Coulée Verte leur apporte la population qu’ils visent pour leur commerce, bien que celle-ci ne soit pas toujours au rendez-vous pour consommer.

Lorsque nous avons demandé aux commerçants, si « la Coulée Verte était un point stratégique pour leur établissement », les avis à notre grand étonnement, ont été négatifs. En effet, les artistes et les artisans reprochent le manque de communication entre Coulée Verte et Viaduc. Selon eux, qui considèrent le Viaduc comme une vitrine de leur travail, les baladeurs montent soit sur la Coulée Verte, soit se promènent le long du Viaduc. Choix qui pose un véritable problème car la Coulée Verte, beaucoup plus agréable, attire davantage de monde que l’Avenue Daumesnil. Joëlle Morel, directrice de l’Association du Viaduc des Arts nous dit que « c’est un lieu stratégique énorme mais il faut faire du travail dessus (…) il faut que la Coulée Verte et le Viaduc des Arts communiquent l’un avec l’autre, il faut faire en sorte qu’en haut et en bas les gens montent et descendent » 

Ainsi, la Coulée Verte semble leur « voler » leur potentiel de clients bien qu’elle représente un lieu exceptionnel et agréable qu’ils utilisent l’été, pour leur pause déjeuner.

 

 

 

PASSONS A L'INTERVIEW

ZOOM SUR UN DES PÔLES CULTUREL ET SOCIAL DE LA COULEE VERTE

Si vous vous baladez au numéro 57 de l’Avenue Daumesnil, vous verrez qu’un café-galerie se cache sous les voûtes du Viaduc. C’est ce que nous avons découvert un samedi après-midi, lors de nos multiples interviews dans les ateliers du Viaduc des Arts.

La porte de l’enseigne poussée, nous avons plongé à notre plus grande surprise, dans une atmosphère brésilio-portugaise aux douces odeurs de café moulu.

 

 

Qu’est ce que votre espace propose-t-il ?

 

Nous  avons inventé un concept qui je crois est unique à Paris, entre la petite restauration, l’art, la littérature, la musique, l’hétérogénéité du public… C’est un lieu magique tout à fait adapté pour ce genre d’activités. Regardez autour de vous, nous sommes à Paris, nous sommes à la Coulée Verte, profitons de ce beau lieu. C’est pour cela que je pense qu’il faut le partager. Il y a toujours ici, une expo de peintres, de photographes, 24h sur 24. Si je ne me trompe pas, depuis notre ouverture, c’est la 7eme, 8 ème exposition que nous organisons. Nous prêtons un peu de l’espace pour s’exprimer. La plupart des galeries exposent en semaines, à peu près 15 jours et louent les espaces chers pour les artistes. Nous, c’est 1 mois/1 mois et demi ! (Pointant du doigt des photos qui étaient accrochées au mur) Là et en bas, vous pouvez voir c’est un jeune photographe français, Jean-Philippe Dugault qui a visité le Portugal et l’a vu sous l’ombre bleue. On a fait beaucoup de brésiliens, on a innové avec un breton Jacques Gouvernek qui a bâti la ville Brasilia du Brazil. Nous avons aussi un événement que nous appelons Les Après-midis du dimanche, lors desquelles nous faisons souvent des présentations de livres. En temps normal les gens font les présentations jeudi et vendredi mais jamais le dimanche, seul jour où pourtant tout le monde est au repos. Voyez le succès que ça a, le dimanche après-midi, à partir de 16 h on remplit complètement  la salle.

 

Quel est votre état d’esprit ?

 

J’aime l’idée de rendre des espaces, qui sont privés, (c’est une entreprise)  aux consommateurs, aux citoyens et aux artistes. Tout est une question de philosophie. Tu donnes la possibilité à des gens de sortir de chez eux. C’est un lieu de rassemblement, en fait c’est avant un lieu de convivialité.

 

 

Quelles catégories de clients attirez vous ?

 

Nos différentes veillées attirent tout type de culture et tout type de population mais en général, nous avons peu de gens du quartier. C’est d’ailleurs curieux parce que ce ne sont pas que des habitués qui reviennent. En fait ça change de soirées en soirées, ça dépend du programme. Ce que j’aime, c’est que c’est un public assez hétérogène. Vous pourrez voir des jeunes un soir, et le lendemain des personnes plus âgées. Je reçois aussi énormément de touristes, surtout en été où tout est fermé. Tenez, le groupe de jazz qui a joué samedi, c’était une soirée imbattable, il y avait tellement de gens que j’ai même compté 13 nationalités ! C’est tellement agréable cette diversité, et si j’y suis pour quelque chose c’est une réussite sociale.

 

Quels sont vos futurs projets ?

 

Honnêtement, je pense qu’après un an et demi, deux ans,  que nous sommes à la pointe. Aujourd’hui nous avons eu beaucoup d’articles de presse, il y a, Le Parisien, Le Figaro Magazine, Mediapart, qui suivent nos expos…

C’est notre travail de donner au 12e un lieu ouvert à tout le monde, et ça, je veux continuer. Nous avons des idées, des projets qui vont dans ce sens là vous voyez, je ne vais pas m’éloigner de ce sens là. Je vais animer, faire la fête, en fait je sens le devoir de venir tous les jours. Vous savez nous vivons dans une période difficile. Après les attentats, beaucoup de personnes, sont venues boire un café, un chocolat n’importe quoi. Vous ne pouvez pas imaginez tous les gens qui nous ont remercié d’être restés ouverts. Une dame âgée m’a dit « merci d’être ouverts parce que nous avons besoin de ca ». C’est là que j’ai vu que notre fonction est aussi sociale. La culture se marie avec le social pour partager et être ensemble. Le Lusofolie’s va dans cette optique là, continuer et surtout ne jamais s’arrêter d’être créatif.

Horaires d'ouverture : Du lundi au dimanche 11h-21h. Les jours à thème jusqu’à minuit.

Adresse 57 avenue Daumesnil 75012 Paris France

Coordonnées Tel : +33 (0)9 84 39 61 21

Site : www.lusofolies.com

C’est au cours d’une entrevue de 20 minutes avec le propriétaire lui-même, que nous nous sommes approchées encore un peu plus de la dynamique culturelle sociale qui se loge sous la Coulée Verte. Bercées par le fado* et par l’accent de notre interlocuteur,  nous avons découvert à notre tour la magie de ce lieu.  

LA COULEE DOUCE UN FESTIVAL CULTUREL

 

« La Coulée Douce » est un festival culturel implanté sur la Coulée Verte. Depuis les années 2000, ce festival est un des événements qui contribue au patrimoine culturel de la Coulée Verte, mais aussi de la Ville de Paris. Imaginé par la Compagnie Progéniture, tous les ans, sont organisés, des spectacles de rue gratuits. Pendant deux jours (généralement entre le 10 et 20 juin), le deuxième tronçon de la Coulée Verte est aménagé par les artistes et les comédiens, pour proposer au public une vingtaine de représentations diverses et variées. Spectacles de danse, représentations théâtrales et musicales … qui suivent toutes un thème commun : l’originalité et le folklore (propre aux valeurs de la Compagnie Progéniture). Cet événement plonge les parisiens dans une ambiance particulière, et leur permet de se réunir en famille, entre amis ou seulement entre inconnus.

 

 

 

 

Pendant ces deux jours la Coulée Verte est bondée, mais son aménagement lui permet de répondre parfaitement aux contraintes qu’impose le spectacle de rue. Elle ne manque en effet, ni d’espace, ni de charme pour accueillir des artistes. La Coulée Douce épouse ainsi parfaitement la Coulée Verte,  pour réunir autour de la culture, les parisiens. Aventure qui  leur permettra de découvrir de nouveaux artistes et de nouvelles pièces.

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